Le Cameroun et la Côte d’Ivoire reconnaissent le travail de l’Art de Vivre.

Le processus de guérison a débuté, le travail de la communauté et les initiatives de paix ont commencé

“La peur a disparu. Grâce à ces 8 jours d’atelier de l’Art de Vivre, la perception que nous avons les uns des autres a changé. » déclare Adama, un membre de la tribu Deula en Côte d’Ivoire. « Nos modes de vie sont similaires, nous sommes frères. L’Art de Vivre joue le rôle d’une organisation de maintien de la paix » poursuit-il. Depuis quelques années, l’harmonie entre les tribus Deula et Guéré avait disparu, pour des raisons de conflit territorial et économique. Environ 30 membres de chacune des 2 tribus se sont retrouvés pour participer au Youth Leadership Training Program (YLTP) en Côte d’Ivoire au mois de juillet. Après avoir suivi ce programme, les deux tribus se sont engagées dans des initiatives de paix. En ce moment, une des deux tribus est en train de reconstruire des logements dans un village dont elle avait pris le contrôle par la force, et d’inviter la tribu opposée. Les jeunes ont également lancé des campagnes d’hygiène et de projets de réparation des routes.

Vers une prise de conscience concernant la santé, l’hygiène et l’harmonie

L’équipe de l’Art de Vivre, qui comprend Deepali Patel d’Inde, Philippe Torrella et des bénévoles comme Jacques de Côte d’Ivoire, a mené le YLTP, ainsi que des programmes d’aide pour les traumatisés et des campagnes de prise de conscience sur les sujets de la santé, l’hygiène et l’harmonie

De nombreux participants ont déclaré qu’ils ne souffrent plus des attaques de paludisme dont ils étaient victimes plusieurs fois par mois depuis des années. D’autres ont été libérés de souvenirs douloureux de la guerre civile, ont perdu leur dépendance à l’alcool, et ont retrouvé un meilleur sommeil.

Faire face aux séquelles dues aux traumatismes

“ Au début, les gens étaient sceptiques à notre propos et à propos de nos programmes. Ils m’appelaient toujours ‘La Blanche’. Par la suite, ils se sont sentis très à l’aise. Ces pays ont connu un immense traumatisme. De nombreuses personnes d’ici ont dit qu’elles avaient perdu le goût de vivre » dit Deepali Patel, qui a conduit le programme. “ Les techniques enseignées pendant le programme les ont aidés à retrouver leur joie de vivre. Nous avons aussi conduit un programme à Bouké en Côte d’Ivoire, qui est connu comme étant le quartier général des rebelles. Ici, même les membres du gouvernement craignaient pour notre sécurité, mais la population locale nous a bien accueillis. « Le Ministre de la Réconciliation ivoirien a reconnu notre travail et a soutenu personnellement nos programmes. »

La formation et le rétablissement des droits économiques

L’Art de Vivre a conduit des programmes au Cameroun francophone et en Côte d’Ivoire depuis 1999. L’année dernière, 25 habitants de Sa’a ont suivi le premier programme YLTP au Cameroun. Parmi eux, sept participants sont venus au siège international de l’Art de Vivre à Bangalore pour se former à l’agriculture biologique et à la production biogas. En juin, le maire de Sa’a a fait don d’un hectare de terre à l’Art de Vivre, qui sera utilisée pour de l’agriculture biologique. Des habitants des villages voisins ont aussi demandé une formation, car des produits chimiques ont rendu la terre infertile et les biogas sont trop couteux.

Deepali Patel a également vécu dans le Nord-Est de l’Inde, et a enseigné les programmes de l’Art de Vivre. “ Nous avons été constamment menacés et les gens étaient très réticents au départ. Mais après, ils sont toujours venus de plus en plus nombreux pour suivre nos programmes » dit-elle « Peu importe notre couleur de peau, nous recherchons tous la paix intérieure. Les programmes touchent ce qu’il y a de plus profond en nous et à l’intérieur de nous, nous sommes tous identiques. Le programme est universel. Il vous apporte ce que vous avez toujours recherché. C’est pourquoi nous sommes bien accueillis quelque soit l’endroit où nous sommes ».

Mme Patel, qui se trouve en ce moment à Mumbai, a prévu de retourner en Afrique à la fin de l’année.